Les mandalas et leurs secrets

Saviez vous que si vous regardez un mandala vous pouvez deviner la vie des personnes qui les dessinent et leurs désirs….Ca vous intéresse ? Découvrez les mandalas et leurs secrets à travers ces quelques lignes.

Le mandala dans l’histoire

Le premier article retracera un peu l’histoire des mandalas et le second article sera un début de piste pour vous lancer dans la création de celui-ci et si vous voulez en savoir plus, il faudra vous procurer le livre de G. Infusino chez De Vecchi « Les mandalas et leurs pouvoirs » où vous aurez tous les détails concernant les interprétations jusqu’ à ce que vous ayez vous-même créer votre dictionnaire à vous.

L’histoire et les origines des madalas

Mandala en sanscrit signifie centre de circonférence, cercle magique.

C’est une image structurée symbolique autour des figures géométriques du cercle et du carré qui représentent les relations des différents niveaux de réalité.

Les mandalas figurent dans beaucoup de pays et témoignent de leurs importances.

Pour les tibétains et les doctrines hindoues, il est considéré comme un outil de méditation qui à travers divers exercices ascendants permet d’atteindre l’élévation spirituelle de celui qui s’en sert.

Pour les catholiques c’est la représentation du divin.

Le mandala peut être dessiné au sol, peint sur un tissu, sur des murs avec des poudres colorés.

Les figures qui y sont représentées sont très nombreuses : roue, fleurs de lotus, des paysages ou encore des personnages.

Les mandalas peuvent avoir une quantité importante de ces différentes formes.

Le mandala Vajradhata connut sous le nom aussi de Cercle de diamant contient 1314 divinités.

Pour les orientaux, le mandala servira à délimiter un espace sacré, pour aider l’utilisateur à méditer et à visualiser à travers les symboles.

Chez les indiens, il sera utilisé à des fins thérapeutiques plus qu’à des connaissances.

(Si vous désirez approfondir plus le sujet vous pouvez lire le livre « Le mystère de la fleur d’or de Carl Gustav Jung » qui établit un parallèle entre le concept du mandala pour méditer et visualiser et celui qui sert à établir un diagnostic et permettre la guérison).

Jung souligne également que le mandala et ses formes particulières permet de comprendre l’évolution de l’individu, le développement conscient et inconscient, qu’il soit utilisé de façon quotidienne ou exceptionnelle.

Pourquoi un cercle ?

L’hypothèse serait une vision circulaire comme une clé de voûte sur les mécanismes répartis dans tout le monde, dans toutes les cultures surtout celle proche de la nature et ses manifestations.

Une autre serait en rapport avec la forme de notre planète et son mouvement sphérique autour d’une étoile.

Une telle coïncidence au cercle n’est pas due au hasard.

Si vous comparez l’explication de Platon et celle donnée par un chef indien Sioux Elan Noir sur les forces qui ont donné naissance et qui gouverne le monde :

« Tout ce qui fait le pouvoir du monde, il le fait dans un cercle.

Le ciel est rond et j’ai entendu dire que la Terre est aussi ronde qu’une balle au même titre qu’une étoile.

Le vent quand il souffle fort tourbillonne

Les oiseaux construisent des nids circulaires, car leur religion est la même que la nôtre.

Le soleil se lève et se couche toujours en suivant un cercle, tout comme la lune.

Ils sont tous les deux ronds.

Même les saisons dans leurs grandes transformations forment un grand cercle et reviennent toujours au point de départ.

La vie de l’homme est un cercle, elle part de l’enfance et revient à l’enfance ce qui vaut pour tout pouvoir en mouvement. » de J. Neihardt, Black Elh Spearks 1932.

Les celtes lorsqu’ils observaient le ciel, avec les étoiles appelés cela « la roue argentée d’Arian Rhod » la demeure des âmes justes.

Stonehenge et ses fameuses pierres représente la reconstitution terrestre de cette roue.

Autrefois certaines populations britanniques s’en servaient comme calendrier solaire car l’emplacement des pierres correspond à l’alignement du soleil surtout à l’aube du solstice d’été.

Sur le plan magique, la personne qui fait un rituel se place dans un cercle dessiné au sol.

Les esquimaux tracent un cercle dans la glace pour pêcher ou construire leur igloo.

Donc en fonction des cultures, le cercle permet d’expliquer les phénomènes naturels et aussi demander l’information des divinités, pour atteindre l’extase religieux dans la fusion homme-essence divine, la mort et la renaissance, c’est donc un symbole très ancien et toujours autant utilisé.

Le cercle constitue donc le début et la fin de toute chose.

« Le mandala né d’une impulsion intérieure devient à son tour une aide à la méditation, un instrument extérieur qui sert à susciter et stimuler ces visions dans le recueillement.

Les intuitions qui jadis surgissaient inconstantes et soudaines, sont alors projetées en dehors de miste (grec myste qui est initié au mystère) qui se concentrant sur celle-ci retrouve la voie qui mène à sa réalité secrète » Guiseppe Tucci de Théorie pratique du Mandala éditions Fayard 1989.

Au Tibet il existait une école pour apprendre le mandala.

Les élèves croyaient que l’existence se structurait sur deux plans.

Le karma qui représente le cycle de mort et de renaissance.

Le Nirvana qui représente le monde de la vérité qui ne peut être atteint que si le karma et les forces qui le régissent sont dominés.

Il est décrit par ce texte traditionnel :

« Maintenant la lumière de la réalité pure apparaîtra à tes yeux

Tu dois la reconnaître, ô enfant de noble naissance

En ce moment, ton intellect, par essence immulée, non souillé par la substance et la qualité pur et la réalité absolue ».

L’élève devait pratiquer différents niveaux de méditations pour atteindre ce niveau de nirvana guidé par son maître et ensuite détermine le moment où il peut l’accomplir lui-même et lui enseignera les techniques nécessaire dans un lieu précis.

L’élève recevra l’initiation du mandala en fonction des connaissances de son guide.

Les étapes de réalisation du mandala suivent des consignes précises.

Son maître le guidera tout au long de l’initiation.

Un phsycologue Carl Gustav Jung qui déjà évoqué un peu plus haut dans cet article, appuie le fait que la psychée s’exprimerait à travers divers symboles en lien avec des désirs et des sentiments refoulés, ou encore des souvenirs.

Cet ensemble de symboles seraient stockés dans la partie inconsciente collective  et du coup apparaisse dans les mandalas.

Il remarqua aussi que des symboles étaient similaires entre eux malgré l’indépendance des cultures des hommes.

Le mandala en fait partie.

Il en déduit qu’il appartient à la structure physique et mentale même de l’individu . « C’est l’idée d’un centre de la personnalité, d’une sorte de point central à l’intérieur de l’âme, auquel tout se rapporte, par lequel tout est ordonné et qui est en même temps source d’énergie.

L’énergie de ce point central se manifeste en une coaction quasiment irrésistible, en une impulsion à devenir ce que l’on est, à l’image d’un organisme obligé, quelles que soient les circonstances, d’acquérir la forme caractéristique de sa nature.

Ce centre n’est ni senti, ni pensé comme le Moi, mais si l’on peut dire comme le Soi » CG Jung.

Il met également en évidence l’importance des mandalas pour comprendre l’évolution de chaque individu, sa transformation, son développement conscient et inconscient.

L’utilisation du mandala permet l’équilibre et la stabilité, et dans la pratique de tous les jours, la compréhension du devenir de chacun.

Le mandala représente la voie qui permet la connaissance de Soi.

Découvrez dans le prochain article les significations de certains éléments, couleurs et symboles pour commencer à interpréter votre propre réalisation.